Emile Morel

Emile Morel est né à Lyon en 1975.

Les oeuvres numériques d'Émile Morel à l'aspect surréaliste, voire psychédélique, attirent, inquiètent et fascinent. L'artiste a développé un univers unique où des éléments disparates, de sources diverses, sont redessinées et réunis dans des mises-en-scènes où le bonbon le dispute à l'entraille. L'oeuvre de Morel est à la fois pop, éclatante, ostentatoire, effrayante, nostalgique, silencieuse… Elle joue sur les contrastes, s'amuse à les mixer. On pense d'abord contempler une scène insouciante, luxuriante, en pleine lumière, aux multiples couleurs - en un mot presque enfantine – mais bientôt, on est obligé de constater le drame qui se joue. Chaque scène renferme le même secret : les personnages, les animaux et les choses y souffrent d'un mal étrange qui les duplique, les métamorphose voire les ronge sans qu'ils en aient apparemment conscience. Une sorte de lèpre baroque et psychédélique, qui, dans la multitude et la saturation, anime le détail de compositions en apparence classiques et posées. Les personnages de Morel - exclusivement des femmes, des enfants et des monstres - ne comprennent-ils pas ce qu'ils leur arrivent ? Souffrent-ils stoïquement, résignés, fiers et mélancoliques? Ou ont-ils simplement décider de s'adapter en permanence afin de préserver l'équilibre, l'harmonie de l'ensemble mouvant qu'ils composent ? S'adapter, quitte à ne plus se reconnaître, à disparaître, à ne plus être...

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 Emile Morel was born in 1975, in Lyon (France)

Emile Morel's digital works with a surreal, even psychedelic aspect, attract, worry and fascinate. The artist has developed a unique universe where disparate elements, from various sources, are redrawn and brought together in stagings where candies and entrails competes for first place. Morel's work is at the same time pop, dazzling, ostentatious, frightening, nostalgic, silent… It plays on contrasts, has fun mixing them. We first think of contemplating a carefree, luxuriant scene, full of light, of colors - in a word almost childish - but soon, we have to see the drama playing out. Each scene contains the same secret: the characters, animals and things suffer from a strange evil that duplicates them, transforms them and even gnaws at them without their being apparently aware of it. A kind of baroque and psychedelic leprosy, which, in the multitude and saturation, enlivens the detail of compositions apparently classic and posed. Don't Morel's characters - exclusively women, children and monsters - understand what is happening to them? Do they suffer stoically, resigned, proud and melancholic? Or do they simply decide to adapt constantly in order to preserve the balance, the harmony of the moving whole that they compose? Adapt, even if you no longer recognize yourself, disappear, no longer be